La Villa Vingt s’ancre sur un site en pente adjacent à la station de ski le Relais. Le terrain en altitude offre une vue magnifique sur les collines des Laurentides et le quartier résidentiel du Lac-Beauport. Le projet s’implante sur l’empreinte existante des fondations de la maison des clients afin de conserver certains droits acquis. Ces derniers connaissent bien leur site et ses qualités pour y avoir résidé pendant plusieurs années.

Le projet émerge du site et de sa topographie accentuée. Le niveau 1 agit comme un socle; il s’adosse au terrain et s’ouvre complètement au nord et l’étage supérieur semble flotter sur le rez-de-chaussée en béton.

Les aires de vie se projettent en porte-à-faux pour cadrer des vues à travers une fenestration maximisée offrant une vue imprenable sur le paysage montagneux. Les débords de toit s’étirent pour couvrir les terrasses extérieures.
Le chemin d’accès, en contrebas, assure l’intimité des espaces de vie malgré les généreuses ouvertures. À l’approche, on peut apercevoir la richesse du plafond de cèdre blanc qui enrobe l’étage supérieur, ce matériau chaleureux se déploie sous les toitures pour accentuer la continuité entre l’intérieur et l’extérieur. Le jeu volumétrique et matériel marque l’entrée.

La toiture en pente inscrit respectueusement le projet avec son environnement bâti. La géométrie du volume et les positions des percements composent des ambiances surprenantes en relation avec les fonctions intérieures. Le puit de lumière zénithale de la salle à manger offre une vue élégante sur la cime des arbres et balaie d’une lumière indirecte les lattes de cèdre. Le mur de béton central donne une verticalité au projet. Son traitement brut laisse percevoir les marques du coffrage. L’escalier adjacent trouve sa richesse dans la dualité des matériaux authentiques l’entourant, soit le béton et l’acier.

La villa Vingt assume une forte présence dans le panorama. Le jeu des volumes et l’horizontalité de la façade principale rappellent certaines villas californiennes.
Architectes : Bourgeois/Lechasseur architectes
Ingénieur en structure : DaVinci structures
Entrepreneur général : Vent du sud
Photos : Adrien Williams
Année de construction : 2017
Localisation : Lac-Beauport, Québec
À propos de Bourgeois/Lechasseur architectes :
Animés par la volonté de concevoir des projets dynamiques, au bénéfice de l’usager, la démarche de Bourgeois/Lechasseur architectes s’oriente vers la recherche d’une architecture contemporaine, réaliste et sensible, qui s’inspire d’éléments marquants du paysage. Le travail subtil de la forme guide chacun des projets. L’exploration et la séquence de découvertes à travers le projet sont des éléments primordiaux, et ce, peu importe l’envergure. Il est important de ne pas tout dévoiler au premier coup d’œil et que l’architecture offre plusieurs niveaux de lecture. L’effet de surprise est fondamental dans la compréhension d’un projet.
Leur processus de design vise à optimiser les points de vue, à faire pénétrer la lumière, à protéger des vents dominants, tout en créant une succession d’ambiances. L’usage de matériaux simples et authentiques permet de créer une variation d’atmosphères et d’en tirer le maximum d’effet. L’agence se définit par certaines dualités telles tradition/modernité, audace/sobriété, démarcation/intégration, influences urbaines/influences maritimes… Ce principe se retrouve également dans leurs expériences respectives et dans leur territoire d’intervention entre Québec et les Îles-de-la-Madeleine.
La firme vient tout juste de remporter un Prix d’excellence en architecture remis par l’OAQ pour La Place des gens de mer à Cap-aux-Meules aux Îles-de-la-Madeleine. Elle est également lauréate du concours d’architecture de Résidence d’artistes est-nord-est à Saint-Jean-Port-Joli.